Exigeant des sanctions contre les maires qui n’appliquent pas la loi sur les quotas de logements sociaux, quelque 80 personnes ont posé, le 17 avril, « une pierre de logement social », à 200 mètres de la mairie du Raincy (Seine-Saint-Denis).
Les manifestants, élus et militants du parti communiste, ainsi que des militants de la Confédération nationale du logement ont scellé huit parpaings sur un terrain où doit être construite une résidence de standing. Ils ont ensuite inscrit « 20% », à la peinture rouge, sur un muret.
Cet immeuble comprendra « 25% de logements aidés », leur a souligné le député-maire du Raincy, Eric Raoult (UMP), en essayant d’entamer un dialogue avec les protestataires, pour qui le logement aidé (sous forme de prêts d’accession à la propriété) « n’est pas du logement social ».
Le Raincy (13 000 hab.) est l’une des neuf villes de Seine-Saint-Denis à ne pas remplir l’obligation de 20% de logements sociaux et acquitte chaque année 220 000 euros de pénalités à ce titre. Eric Raoult concède l’existence d’un « retard » en la matière, avec seulement 80 logements sociaux nouveaux depuis son élection, en 1995.
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