« Une reprise épidémique » du chikungunya « n’est plus à craindre dans l’immédiat », à la Réunion et à Mayotte, ont affirmé, le 19 avril, les ministères de l’Outre-mer et de la Santé.
« Une part importante de la population n’est pas immunisée », reconnaissent cependant ces autorités, selon lesquelles une résurgence dans ces îles « reste donc possible ».
La circulation du virus est « très sporadique » aujourd’hui, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS). Celui-ci souligne que « l’arrivée de l’hiver austral réduit encore la densité des moustiques vecteurs de la maladie ».
Moins de 10 cas par semaine ont été signalés ces deux derniers mois à la Réunion. A Mayotte, le nombre de cas suspects signalés par la Cellule interrégionale d’épidémiologie Réunion Mayotte est également très faible, selon l’InVS.
« Ces territoires, situés en zone tropicale, restent exposés au risque lié aux maladies transmises par des moustiques », selon le communiqué des ministères.
La baisse du risque ne doit pas entraîner un ralentissement des mesures de précaution et « la surveillance épidémiologique (cas humains) et entomologique (moustiques) sera poursuivie ». Ainsi, les services de prophylaxie de la Réunion et de Mayotte « vont se consacrer particulièrement au traitement des gîtes larvaires ».
Les effectifs du service de prophylaxie de la Réunion, qui compte 150 personnes, seront portés à 220 personnes d’ici début 2008. A Mayotte, 83 personnes sont mobilisées dans la lutte antimoustiques, contre l’aedes, vecteur du chikungunya, et contre l’anophèle, porteur du paludisme.
La réduction du risque de chikungunya à la Réunion va également permettre la reprise des dons du sang dans l’île, et ce à partir du 14 juin. Ces dons avaient été interrompus en janvier 2006.
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