Depuis plusieurs années les syndicats d’électricité de la région Centre dénoncent « l’opacité et le non-respect des engagements » de leur concessionnaire ErDF.
Un nouvel exemple a été donné le 10 octobre par le syndicat départemental d’électricité d’Eure-et-Loir, qui réunit 309 communes et possède 9 233 kilomètres de lignes.
L’objet du litige vient de la décision d’ErDF d’augmenter de 30 à 40 ans la durée de vie de ses câbles basse tension.
Les élus du syndicat présidé par Xavier Nicolas (maire UMP de Senonches) ont adopté une motion virulente contestant la méthode « arbitraire », « prise sans concertation préalable » ainsi que « l’opacité de la procédure suivie, celle-ci servant les intérêts particuliers d’ErDF ».
Car, par-delà le simple allongement de durée de vie, la décision d’ErdF entraîne une modification des règles comptables et d’amortissement des équipements. Les sommes provisionnées par ErDF pour le remplacement des lignes sont en effet transformées en « recettes exceptionnelles » chiffrées à 414 millions d’euros pour tous les réseaux français.
C’est d’ailleurs pourquoi la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a aussi adopté une motion dénonçant « le changement unilatéral de pratiques comptables par ERDF » et demandant « plus de transparence ».
Plus de transparence – Les élus d’Eure-et-Loir sont d’autant plus mécontents que l’allongement de la durée de vie des câbles pourrait fragiliser des installations et augmenter des pannes dont la durée moyenne (71 minutes par an) est en augmentation.
ErDF de son côté répond que ses investissements sont en hausse en Eure-et-Loir (14 millions en 2012 et 12,5 en 2011) et que « moins on renouvelle le matériel, moins la facture est élevée pour le client ».
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