Le décret autorisant les travaux de dédoublement de l’autoroute A9 au sud de Montpellier a été publié le 2 mai au Journal officiel. Ce projet vise à désengorger l’autoroute actuelle par la création d’un nouvel ouvrage d’une vingtaine de kilomètres qui permettra de séparer le trafic de transit de la desserte locale. Il y a un an, la commission d’enquête avait rendu un avis défavorable, estimant que «d’autres tracés ou projets alternatifs» avaient été «insuffisamment étudiés» ou «écartés prématurément». Elle jugeait toutefois «impérieux d’apporter une solution à une situation à la fois dangereuse pour les usagers de l’autoroute et néfaste aux intérêts économiques locaux et nationaux».
Le ministre des Transports avait alors chargé le préfet de l’Hérault de faire étudier l’ensemble des solutions alternatives recensées par la commission d’enquête. Ce travail comparatif, confié à un bureau d’études indépendant, avait débouché sur un projet sensiblement amendé, combinant deux types de solutions. Dans la section centrale, qui tangente Montpellier, le projet prévoit la construction d’une nouvelle autoroute distincte de l’A9. Aux deux extrémités du tronçon, il envisage la création de «collectrices bilatérales» encadrant l’autoroute actuelle. Cette modification renchérit le coût du dédoublement, qui passe de 385 à 420 millions d’euros, mais diminue son impact environnemental. Elle est toutefois contestée par le maire de la commune riveraine de Lattes, qui estime que le projet autorisé «n’est pas celui porté à l’enquête publique», et qui envisage aujourd’hui d’attaquer le décret d’utilité publique devant le Conseil d’Etat.
Le doublement de l’A9, concédé à ASF, devrait entrer en service en 2013.
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