La mairie de Cannes table sur un « rhabillage complet » et une nouvelle extension du Palais des festivals pour apaiser les critiques des responsables de l’organisation du Festival de Cannes, qui jugent le bâtiment « inadapté » et « désuet ».
La veille de l’ouverture, le 9 mai, de la 60e édition du festival, le conseil municipal devrait approuver le lancement d’un tour de table pour réunir les 150 millions d’euros nécessaires pour transformer radicalement le bâtiment.
« Le ministère de la Culture vient de nous promettre une contribution de 30 millions d’euros. C’est formidable, car c’est la première fois que l’Etat apporte sa contribution, reconnaissant ainsi l’intérêt national du Palais des festivals », se réjouit David Lisnard, président de la Semec (Société d’économie mixte de l’événementiel cannois), qui gère la structure.
Le chantier n’est pas inscrit au contrat Etat-région signé fin mars. Mais, selon David Lisnard, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) est également prête à mettre la main à la poche.
Cette mobilisation à tous les échelons, que Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, avait appelée de ses voeux, suffira-t-elle à calmer les esprits ?
Ce dernier s’est clairement exprimé en faveur de la construction d’un nouvel équipement. Dans une tribune retentissante publiée dans «le Journal du dimanche», à l’issue de la dernière édition, il avait qualifié le bâtiment de « dernier vestige de la ligne Maginot », affirmant que cet « état des lieux ne milite pas en faveur d’une politique d’aménagements futurs », qui « procèderait du replâtrage ».
C’est pourtant la stratégie choisie par la mairie, qui refuse de perdre un emplacement idéal, face à la mer. Alors qu’environ 50 millions d’euros ont été consacrés à moderniser et agrandir la structure de béton au cours des six dernières années, le nouveau chantier prévoit 10 000 m2 de superficie supplémentaire, un « rhabillage total de l’extérieur » et des salles de projection « totalement rénovées ».
« L’aspect du Palais des festivals va changer du tout au tout », promet David Lisnard, qui table « idéalement » sur le début des travaux à la fin 2008.
Thèmes abordés