Le sénateur maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, et la présidente du Medef, Laurence Parisot, ont appelé, le 5 juin, à une réforme urgente du port autonome de Marseille (Pam), aux côtés du président de la compagnie maritime CMA CGM, Jacques Saadé, et de plusieurs représentants du patronat local.
Jacques Pfister, chargé par Jean-Claude Gaudin d’un rapport sur une réforme du Pam, après les dix-huit jours de grève qui avaient paralysé, en mars, les terminaux pétroliers, a indiqué qu’il présenterait ses conclusions « vers le 20-25 juin ». Selon lui, les fonctions commerciales « doivent être externalisées » et il existe des exemples d’adaptation des statuts du personnel dans les sociétés aéroportuaires créées récemment, où les salariés peuvent conserver pendant dix ans leur statut d’agent public.
Marseille doit être « la porte d’entrée de la mondialisation pour la France », a dit Laurence Parisot.
« Les pouvoirs publics, le patronat et les syndicats doivent travailler ensemble pour trouver les meilleures conditions possibles pour une optimisation du fonctionnement du port », a-t-elle poursuivi.
« Il serait normal que les collectivités territoriales soient plus associées », a ajouté Jean-Claude Gaudin, ironisant sur la dénomination du Pam, « qui n’est autonome de rien du tout » avec des responsables nommés par le gouvernement.
Jacques Saadé, qui dirige le troisième armement mondial de transport maritime en conteneurs et le premier français, s’est dit prêt à participer à des discussions. Selon lui, « il faut que le port de Marseille change de statut », afin que l’Etat laisse au secteur privé « tout ce qui est commercial et opérationnel ».
« Je tends la main aux syndicats pour se réunir en temps de paix et négocier un accord à long terme ».
« L’établissement public doit perdurer, mais la place du privé doit être plus claire », a affirmé Christian Garin, président du Pam.
Stéphan Brousse, président de l’Union pour les entreprises (UPE) des Bouches-du-Rhône, a relevé que, malgré l’explosion des échanges mondiaux, Marseille avait rétrogadé de la 24e place mondiale en termes de trafic de conteneurs en 1985 à la 84e en 2005, et de la 1ere en Méditerranée à la 11e.
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