Presque 200 techniciens des directions départementales de l’équipement (DDE), des conseils généraux, des communes ou des agences départementales pour l’information sur le logement (Adil) étaient présents les 21 et 22 juin, à Périgueux (Dordogne), à un colloque sur « l’habitat comme levier de développement dans les grands territoires ruraux ».
Une tendance lourde se dégage de ces deux jours d’échanges : les territoires ruraux se caractérisent par une population vieillissante, l’exode des jeunes, faute de logements financièrement accessibles, le développement des résidences secondaires, le renchérissement du foncier, un taux de vacances élevé des logements dans les centres-bourgs, etc.
Par ailleurs, sous-équipés, mal préparés à l’accueil de populations plus urbaines et plus riches, ces territoires sont « « bousculés» par l’afflux de ménages ne trouvant plus à se loger ailleurs. « Mais des phénomènes extérieurs peuvent avoir des effets positifs. L’arrivée des compagnies «low cost» en Dordogne ou dans le Limousin a contribué au maintien des écoles.
« Il suffit d’utiliser les outils de façon concertée et dans un climat de confiance avec les services de l’Etat », ont répété des responsables des DDE de l’habitat.
En Indre-et-Loire, une Opah-RR a permis de produire, à Montrésor, des logements à partir de logements vacants en centre-bourg. A Saint-Vincent-de-Connezac, la commune a aménagé des logements sociaux dans les bâtiments communaux avec l’aide du Pact-Arim, qui a assuré une partie de la maîtrise d’oeuvre.
Dans l’assemblée, la question a aussi été posée de la pertinence des documents d’urbanisme, peut-être trop contraignants.
Finalement, le colloque a mis en évidence un malaise au sein des DDE. Dégagées de la compétence voirie, elles cherchent une nouvelle légitimité. L’une de leurs missions consiste, justement, à aider les élus soucieux d’un développement harmonieux de leur commune à mener une politique diversifiée de l’habitat.
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