L’idée caressée par Nestlé de faire changer les panneaux routiers indiquant son usine Perrier à Vergèze (Gard) en supprimant toute référence à la source Perrier a suscité l’inquiétude des syndicats qui craignent à terme une délocalisation de la production de cette eau gazeuse.
Le maire de Vergèze, René Balana (SE), s’est dit le 3 juillet « surpris » que Nestlé souhaite supprimer l’indication « Source Perrier » des panneaux de signalisation alors qu’une bataille juridique est toujours en cours au sujet de l’appellation officielle de la source.
« On dirait que Nestlé a honte du nom source Perrier », a-t-il déclaré.
Le 25 octobre 2006, le conseil municipal de Vergèze avait baptisé officiellement la source d’où jaillit l’eau pétillante « Source Perrier-Les Bouillens » afin d’éviter toute « tentative de délocalisation ». Nestlé avait attaqué la décision municipale mais le juge des référés avait estimé que cette appellation pouvait être conservée jusqu’au jugement sur le fond, à une date encore indéterminée.
« La signalétique de la source Perrier ne doit pas être modifiée jusqu’à la décision juridique, à mon sens », a estimé René Balana.
De son côté, la direction de Nestlé Waters France s’est étonnée de cette polémique.
« Il n’y a pas de malice à chercher », a déclaré le directeur des affaires extérieures de Nestlé Waters France, Pierre-Alexandre Teulié. Selon lui, le groupe a demandé à la Direction départementale de l’équipement (DDE) combien il coûterait de changer les panneaux pour éviter « des problèmes avec les chauffeurs étrangers qui évidemment quand ils sont bulgares, roumains ou polonais ont tendance à chercher Nestlé Waters Supply sud, comme sur leur bon de commande ».
Thèmes abordés