Le Comité des sans-logis (CDSL) a commencé, le 11 juillet, à monter un campement pour les mal-logés, dans le 13e arrondissement parisien. En fin de matinée, une quinzaine de tentes, pour la plupart inoccupées, avaient été plantées dans le square Robert-Bajac, près de la porte d’Italie, en présence d’une quinzaine de membres de l’association et de mal-logés et de policiers.
Il y a 17 tentes, chacune pouvant accueillir deux personnes, a indiqué Jean-Yves Cottin, président du CdSL, précisant que 30 mal-logés se trouvaient sur place lors de l’installation du campement vers 9 heures, mais que la plupart étaient « repartis au boulot ».
« Ils sont dans l’errance urbaine », a-t-il expliqué, ajoutant que l’association avait envoyé, le 11 juillet, une lettre à la ministre du Logement, Christine Boutin, et à sa secrétaire d’Etat à la ville, Fadela Amara.
Les sans-logis, « dont beaucoup de femmes, se sont installés en campement », indique le texte, « parce que leurs demandes de logement dont la liste a été déposée par le Comité des sans-logis depuis plusieurs mois dans les différentes administrations sont restées lettre morte ».
Jean-Yves Cottin a affirmé qu’une opération similaire du CDSL à l’été 2006 avait abouti au relogement de 28 personnes et s’est déclaré prêt à accueillir de nouveaux arrivants sur le campement, dans certaines limites.
« Ce n’est pas pour refaire le canal Saint-Martin de cet hiver », a-t-il assuré, faisant référence au mouvement des Enfants de Don Quichotte.
« Ce que l’on aimerait, c’est que les personnes qui entrent dans l’urgence sociale aient tout de suite un rendez-vous [dans les administrations et soient] relogées dans un délai raisonnable, de l’ordre de six mois », a-t-il expliqué.
Le CDSL, présent sur le canal Saint-Martin depuis le début de ce campement, milite pour des propositions de logement durable, avec le slogan « ni tente, ni foyer, ni hôtel, un logement ».
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