Une centaine de personnes, dont de nombreux avocats en robe, des magistrats et des élus, ont manifesté, le 16 juillet, devant le tribunal de grande instance de Tarascon (Bouches-du-Rhône. Ils protestaient contre la réforme de la carte judiciaire et la menace de fermeture de leur cour.
Parmi les élus de la région venus les soutenir, le député (PS) d’Arles et président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, lui-même avocat de formation, a dénoncé « la volonté de certaines formations politiques de changer » la carte judiciaire.
« Nous sommes dans l’inquiétude », a déclaré la bâtonnière de Tarascon, Pascale Berto. De son côté, le représentant du Syndicat de la magistrature, Daniel Fallot, expliquait les craintes d' »une concertation biaisée pour un résultat déjà acquis », alors que le barreau doit remettre des propositions le 15 septembre.
Beaucoup de manifestants ont souligné l’incohérence d’une décision qui supprimerait le tribunal de Tarascon, alors qu’une cité judiciaire est en construction dans cette ville. Pascal Clément, alors ministre de la Justice, avait inauguré les travaux de construction, le 2 mars. Il s’était, à l’époque, employé à rassurer les avocats qui s’inquiétaient d’une réorganisation de la carte judiciaire en mettant la polémique sur le compte de la campagne électorale pour l’élection présidentielle.
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