La mairie de Paris a annoncé, le 16 juillet, l’ouverture de 160 bornes wifi gratuites, permettant une navigation libre sur internet.
Ce service, attribué en février par la ville à SFR et Alcatel-Lucent, équipera dans un premier temps 105 sites (35 parcs ou jardins et 70 services municipaux).
Il comprendra 400 bornes en septembre lorsqu’il sera officiellement inauguré, selon la mairie.
Parmi les sites en plein air déjà équipés, figurent le parvis de l’Hôtel de ville, les Buttes-Chaumont (8 bornes), le parc Monceau, le jardin des Halles, la place des Vosges, les parcs Georges-Brassens et Montsouris.
Sur les grands sites comme celui des Buttes Chaumont, les bornes installées ne couvrent pas toute la surface. Aussi des points de connexion sont proposés, baptisés « oasis numériques », signalés par des logos Paris wifi sur le mobilier urbain.
Parmi les services municipaux équipés en wifi, on compte 44 bibliothèques, l’antenne « jeunes » Davout, l’espace des Blancs-Manteaux, le Musée d’art moderne ou encore la maison de l’emploi du 13e arrondissement.
La mairie souligne qu' »un logiciel de contrôle parental est prévu pour éviter que de jeunes enfants se connectent à des sites interdits aux mineurs ».
Toutefois, ce réseau Paris wifi a fait l’objet d’un procès, intenté le 28 mars dernier par France Telecom contre la mairie de Paris pour excès de pouvoir.
« C’est un recours sur le fond (devant le tribunal administratif), mettant en cause la légitimité de la mairie de Paris d’intervenir sur le marché des télécoms, en vertu de l’article L1425-1 du Code général des collectivités territoriales », avait expliqué, le 11 juillet, un porte-parole de l’opérateur.
Cet article, instauré en 2004 « pour ne pas créer de concurrence déloyale entre les opérateurs et les collectivités locales », prévoit qu’une collectivité ne peut gérer elle-même un réseau public de télécommunications que si elle permet à tous les opérateurs de l’utiliser ou à l’issue d’un appel d’offres infructueux.
L’opérateur historique, qui compte plus de 2 250 bornes d’accès wifi (« hotspots ») payantes dans la capitale, cite un précédent européen, à Prague en 2005, où la municipalité voulait créer un réseau wifi gratuit financé par des fonds publics, un projet bloqué par la Commission européenne au nom du respect de la concurrence.
La ville avait alors lancé un réseau dont elle était propriétaire et dont elle proposait la location aux différents opérateurs.
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