Le projet de révision du schéma directeur de la région d’Ile-de-France (Sdrif), approuvé en février par le conseil régional d’Ile-de-France, a été adopté le 17 juillet par le conseil de Paris.
Le groupe PS, les Verts et les communistes ont voté pour, le MoDem et l’UMP se sont abstenus. Quelques voix se sont élevées contre, dont une du Nouveau Centre.
Le projet de révision du Sdrif fait l’objet d’un bras de fer entre l’Etat et le conseil régional d’Ile-de-France, présidé par Jean-Paul Huchon (PS).
Trois départements (Hauts-de-Seine, Yvelines et Val-d’Oise) s’y sont opposés et le ministère de l’Ecologie a émis, le 6 juillet, un avis réservé.
Le Premier ministre, François Fillon, a demandé le 12 juillet à Jean-Paul Huchon de surseoir à l’enquête d’utilité publique, estimant que le projet de Sdrif révisé n’était « pas compatible » avec la nécessité de « porter l’ambition de la croissance et de l’excellence économique » de l’Ile-de-France.
Le même jour, Jean-Paul Huchon a signé l’arrêté lançant cette enquête publique, qui aura lieu du 15 octobre au 8 décembre, l’Etat ne pouvant pas, légalement, interrompre la procédure.
Ce dernier pourra toutefois la bloquer, en refusant de signer un décret en conseil d’Etat, indispensable à la mise en oeuvre du projet.
L’actuel SDRIF date de 1994. Il avait été mis place par l’Etat, malgré l’opposition du conseil régional et des 8 départements d’Ile-de-France, rappelle un conseiller de Paris. Le préfet de la région Ile-de-France était, à l’époque, Christian Sautter, aujourd’hui adjoint du maire de Paris chargé des Finances.
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