Le département de l’Hérault confie la réalisation de son réseau départemental haut-débit à un groupement associant Vinci Networks, Covage, Sogetrel et LD Collectivités. La décision, actée par l’assemblée départementale le 16 juillet, prévoit le déploiement en deux ans d’un réseau de 1 000 kilomètres de fibre optique. Ces équipements permettront de desservir 98,2 % de la population héraultaise et 97 % des entrepreneurs, avec un débit minimal de 2 Mbits/seconde.
Le concessionnaire prévoit notamment de raccorder 139 zones d’activités économiques par fibre optique, ce qui permettra d’offrir aux entreprises un débit pouvant aller jusqu’à 1 Gbits/s. La concession est attribuée pour vingt-deux ans.
L’investissement initial est estimé à 60 millions d’euros. Le délégataire s’engage en outre à investir 21 millions d’euros dans le renouvellement des équipements durant la période de concession. La participation de la collectivité atteindra un montant maximum de 27,9 millions d’euros, soit 46 % du montant de l’investissement initial. «Il s’agit d’un pourcentage de participation publique faible par rapport à d’autres projets de DSP», estime Christophe Trouillet, chef du service infrastructures et haut-débit au conseil général.
Pour Clément Verhille, directeur du développement de Vinci Networks, les conditions intéressantes consenties à la collectivité s’expliquent par le «fort potentiel de développement du département de l’Hérault», lié à son dynamisme démographique et à l’importance des zones blanches (non desservies en haut-débit) et grises (desservies par un seul opérateur) dans le département.
Le conseil général de l’Hérault avait engagé une première fois, en 2005, la création d’un réseau à haut débit. Le marché avait alors été annulé par le tribunal administratif de Montpellier, saisi par une association de contribuables.
Lire, aussi, notre dossier consacré au réseaux d’initiative publique, à paraître dans «la Gazette» du 23 juillet.
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