Le Premier ministre a prôné, le 23 juillet à Argenteuil (Val-d’Oise), le revenu de solidarité active (RSA), qu’il entend « généraliser » à toute la France si l’expérimentation se révèle concluante. Accompagné du Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, concepteur du RSA, François Fillon a jugé qu’il fallait en finir avec « un système idiot », « injuste pour les bénéficiaires » de minima sociaux et « mauvais pour la société », car responsable de « millions d’heures de travail non assumées et de dépenses sociales qui pourraient être évitées ».
Concrètement, le RSA, dont l’expérimentation est inscrite dans le projet de loi, dit « paquet fiscal », débattu cet été, s’adressera aux bénéficiaires du RMI et de l’allocation parent isolé (API). Testé pendant trois ans dans plus d’une vingtaine de départements, dont le Val-d’Oise, il se substituera à terme aux minima sociaux. Le RSA vise notamment, via un complément de ressources à la charge de l’Etat et du département, à supprimer les effets de seuil qui entraînent parfois une perte de revenus pour les allocataires ayant repris un travail.
L’expérimentation va permettre « de corriger les erreurs initiales et d’ajuster le système », a précisé le Premier ministre.
Le gouvernement « va se battre » pour raccourcir au minimum les délais et permettre que l’expérimentation du RSA débute en octobre, a poursuivi François Fillon. « La balle est dans le camp de ceux qui vont l’expérimenter. Si cela fonctionne, cela pourra être généralisé », a renchéri Martin Hirsch.
De son côté, le député (PS) Manuel Valls a accusé, le 23 juillet sur RMC, le gouvernement de se donner « bonne conscience » avec le RSA, alors que celui-ci s’apprête dans le même temps à accorder « 13 milliards d’euros » aux « plus fortunés » dans le « paquet fiscal ».
Lire aussi «la Gazette» du 23 juillet, p. 10 et 11.
Thèmes abordés