L’enquête sera longue pour trouver les causes de l’accident du car polonais qui s’est écrasé, le 22 juillet, dans un ravin à Vizille (Isère). L’accident a causé la mort de 26 passagers, tandis que 9 ont été gravement blessés, et 15 légèrement. Le parquet de Grenoble a indiqué que « la priorité est donnée à l’identification des cadavres ». Selon le procureur adjoint, Luc Fontaine, trois points orientent l’enquête judiciaire : l’audition des rescapés, particulièrement celle du chauffeur qui ne conduisait pas et de l’organisatrice, l’expertise technique du car et la réglementation de la descente de Laffrey, réputée très dangereuse.
Le Premier ministre, François Fillon, a indiqué qu’il recevra, le 25 juillet, les élus de l’Isère à Matignon pour leur annoncer le dispositif que le gouvernement entend mettre en oeuvre « au plus vite » pour « améliorer la sécurité » sur la RN85.
La préfecture a confirmé, le 23 juillet, que le véhicule était en infraction, ne disposant pas de la dérogation nécessaire, accordée par la préfecture de l’Isère sur des bases techniques ou pour la desserte locale.
Le chauffeur a-t-il sciemment ignoré les 11 panneaux d’interdiction de circulation pour les cars sur cette descente qui se termine par une portion dont la déclivité atteint 14% ?
Si le procureur adjoint a réfuté l’argument d’un car « poubelle », un autre point reste à éclaircir : le car devait être équipé d’un triple système de freinage pour descendre sans encombre cette portion de la route reliant Grenoble à Gap (« Route Napoléon »). « Pour l’instant, les documents qui nous ont été fournis ne permettent pas de connaître le système de freinage du car », a indiqué Luc Fontaine.
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