Le député maire PCF de Vénissieux (Rhône), André Gerin, a demandé le 27 août un plan d’aide national pour les Roms, à la veille de l’évacuation sur sa commune d’un campement de quelque 350 Roms.
André Gerin a dénoncé « l’immobilisme politique » et fustigé « les conditions de vie indignes de ces populations, qui sont pires que celles des chiens ».
« Aujourd’hui, c’est la responsabilité de l’Etat et du gouvernement de s’emparer de cette question aux dimensions européennes, humaines, sociales et économiques », a-t-il ajouté, reprenant les termes d’une lettre qu’il a adressée le 27 août au Premier ministre, François Fillon. Le maire propose un plan national «Zéro mépris et dignité pour les Roms » et d’organiser, « en concertation avec les régions, l’éradication des bidonvilles ».
« Il faut travailler à des projets individuels pour une installation durable ou saisonnière en France, sans écarter l’hypothèse du retour des cas qui seraient réellement volontaires », aurait-il également écrit au Premier ministre.
« Les Roms – pour la plupart des Roumains – sont 600 dans l’agglomération [lyonnaise], peut-être plus de 10.000 en France. Nous devons créer des conditions décentes et conformes aux droits élémentaires de l’Homme », a lancé André Gerin, qui s’est félicité de la tenue d’une conférence à Lyon sur l’habitat précaire en septembre, comme il le souhaite depuis deux ans.
Selon lui, parmi les Roms du terrain du Puisoz, à Vénissieux, qui doivent être évacués le 28 août, certains ont trouvé des solutions de relogement, du travail ou accepté un retour volontaire en Roumanie.
Un premier bidonville de Roms sur le même terrain du Puisoz avait été évacué en 2005. Le 1er août dernier, plusieurs centaines de Roms avaient été expulsés d’un autre bidonville, à Villeurbanne (Rhône).
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