Quelque 230 Roms, essentiellement Roumains, ont été expulsés le 28 août, dans le calme, du terrain qu’ils occupaient depuis quelques semaines à Vénissieux (Rhône). Après un rapide recensement, les 220 à 230 occupants du camp, dont une moitié d’enfants, ont été conduits en car à la plate-forme de l’association Forum réfugiés. Environ 80 personnes avaient quitté le campement par leurs propres moyens, avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Selon André Gachet, responsable de l’Association lyonnaise pour l’intégration par le logement (Alpil), 120 Roms auraient accepté l’aide au retour proposée par la préfecture. Les autres devraient bénéficier d’un logement temporaire à l’hôtel, dans l’attente d’une solution plus pérenne de relogement, et certains bénéficieront d’un suivi médical et social.
« Nous ne sommes absolument pas pour les bidonvilles, mais nous ne sommes pas pour les évacuations sans solution durable », a indiqué André Gachet.
Le 1er août, plusieurs centaines de Roms avaient été expulsés d’un bidonville à Villeurbanne (Rhône) et, il y a dix jours, une quinzaine de Roms yougoslaves ont été délogés d’un terrain à Vaulx-en-Velin (Rhône).
Le 27 août, le député maire (PCF) de Vénissieux, André Gerin, a appelé à la mise en place d’un plan d’aide national pour les Roms. « Aujourd’hui, c’est la responsabilité de l’Etat et du gouvernement de s’emparer de cette question aux dimensions européennes, humaines, sociales et économiques », a déclaré André Gerin, reprenant les termes d’une lettre qu’il a dit avoir envoyée au Premier ministre, François Fillon.
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