Le maire d’Argenteuil Georges Mothron (UMP) a décidé d’annuler l’arrêté qu’il avait pris le 6 août dernier pour interdire la mendicité dans le centre-ville, pendant la période estivale jusqu’en 2012, a-t-on appris le 31 août auprès de son cabinet.
Le maire d’Argenteuil avait pris cet arrêté, comme chaque été depuis 2005, pour « prévenir les troubles à la santé publique » liés au « stationnement prolongé d’individus dits marginalisés » après avoir commandé en juillet du Malodore, produit répulsif nauséabon, pour éloigner des SDF du centre-ville.
Le 29 août, à la suite de l’émoi crée par l’achat de ce produit répulsif, des émissaires du ministère du Logement et du haut commissariat chargé de l’exclusion avaient rencontré l’édile à Argenteuil pour « trouver des solutions humaines et adaptées à la situation des sans-abris », selon le ministère.
« On revient sur l’arrêté anti-mendicité pour se mettre en cohérence avec le ministère du Logement et le haut commissariat chargé de l’exclusion qui ont décidé de donner des moyens à Argenteuil pour régler ses problèmes des SDF », a déclaré Richard Durbiano directeur de cabinet adjoint du maire.
Valentin Teixeira, « militant écologiste », Mouloud Bousselat, conseiller municipal communiste, et Nasser Douidi, responsable local du Mouvement républicain et citoyen (MRC), avait déposé courant août un recours devant la préfecture du Val-d’Oise pour faire annuler cet arrêté.
En 2005, la préfecture avait fait annuler un arrêté anti-mendicité d’Argenteuil qui évoquait notamment la « gêne olfactive » induite selon ce texte par les mendiants.
Gestion locale
Ile-de-France. Le maire d’Argenteuil annule son arrêté anti-mendicité
Publié le 31/08/2007 • dans : Régions