Les Franciliens des départements les plus pauvres ont une espérance de vie moindre que celle des autres, traduisant une « fracture sociale » en matière de santé, selon un rapport du Conseil économique et social régional (CESR), publié le 19 septembre. « Mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade », résument ainsi ses auteurs, en préambule.
En 2002, on vivait plus longtemps à Paris (78,1 ans pour les hommes et 83,8 ans pour les femmes) que dans l’ensemble de l’Ile-de-France (77,3 ans pour les hommes ; 83,4 ans pour les femmes) et, surtout, qu’en Seine-Saint-Denis (76,1 ans pour les hommes ; 82,8 ans pour les femmes).
Dans ce département, le taux de surmortalité est supérieur de 6,6% à la moyenne nationale, alors que dans les Yvelines, il se situe au-dessous de celle-ci.
Le niveau socioprofessionnel influe également sur l’espérance de vie.
L’Ile-de-France concentre 36% des ménages de cadres, 40% des populations immigrées vivant en France et 26% des Rmistes, avec de très fortes disparités territoriales.
La fréquence des maladies s’accentue à mesure que les conditions sociales sont moins satisfaisantes, et l’on ne se soigne pas de la même façon selon son revenu ou son éducation. On compte 4 fois plus de médecins à Paris qu’en Seine-et-Marne, et 2 fois plus que dans l’ensemble de la région.
Le CESR recommande à la région une concertation pour élaborer un plan d’action commun de lutte contre les inégalités sociales de santé, en intégrant notamment cette préoccupation dans les critères de choix des investissements et subventions, et de promouvoir les actions préventives et correctives.
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