La mairie socialiste de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) estime avoir payé pendant des années son chauffage deux fois plus cher que sa voisine Levallois-Perret et réclame 19 millions d’euros à son distributeur, Elyo, filiale de Suez, a-t-on appris de sources municipales.
« Nous avons engagé un cabinet d’avocats pour gérer le dossier et tenter de trouver une solution amiable et rapide avec Elyo », a expliqué le premier adjoint au maire de Clichy-la-Garenne chargé des finances, Jean-Pierre Auffret, confirmant une information parue dans Le Parisien.
Selon la mairie socialiste, dirigée depuis 1984 par Gilles Catoire, les prix pratiqués par Elyo, via la Société de distribution de chaleur de Clichy (SDCC), ont connu « de fortes augmentations ces dernières années » et laissent apparaître des différences de l’ordre « du simple ou double » avec la ville de Levallois-Perret.
La concession de chauffage urbain auprès de la SDCC remonte à 1963 et concerne les bâtiments communaux, l’Office HLM de la ville, un hôpital et plusieurs copropriétés.
« Nos premières inquiétudes remontent à 2000. Depuis, deux expertises et un rapport d’audit nous ont confortés dans notre opinion. Nous évaluons le +trop-perçu+ à 19 millions d’euros entre 1991 et 2007 », a ajouté Jean-Pierre Auffret.
« Pour l’instant, nous négocions à l’amiable, mais s’ils ont la tête dure et que nous sommes dans notre droit, nous irons en justice », poursuit-il.
Le directeur de communication d’Elyo-Ile de France, Sylvain Colas, a estimé que « ces allégations » étaient « totalement fausses ».
« Nous avons été régulièrement contrôlés tous les cinq ans et chaque année, la SDCC a remis un rapport de délégation de service public sans qu’il n’y ait jamais eu de problèmes », a-t-il déclaré.
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