La préfecture du Val-d’Oise a pris en septembre des mesures d’expulsion à l’encontre de la majorité des occupants de quatre camps Roms où vivent 500 personnes selon les associations, a-t-on appris le 28 septembre de sources concordantes.
La police a mené des opérations de contrôle d’identité dans les camps de Bessancourt, Méry-sur-Oise et Saint-Ouen l’Aumône (deux sites) où les Roms sont, dans « la grande majorité des cas, en situation irrégulière », selon la préfecture.
La plupart, présents depuis plus de trois mois en France et qui n’ont pas de titre de séjour comme l’y oblige l’Union européenne jusqu’en 2011, ont fait l’objet d’arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière (APRF) ou d’obligation de quitter le territoire français (OQTF).
D’après l’association d’aide à la scolarisation des enfants de tziganes (Aset), ces camps abritent 500 Roms en tout, un « chiffre exagéré » selon la préfecture.
La préfecture refuse de préciser combien de mesures d’expulsions ont été prises au total. Elle indique seulement qu’à Bessancourt, où vivent une cinquantaine d’adultes et une soixantaine d’enfants, la police a transmis mi-septembre 31 APRF et 13 OQTF. Une personne a choisi de bénéficier de l’aide au retour. Quasiment tous les adultes du camp ont donc été visés par une mesure d’expulsion.
Selon la préfecture, les Roms avisés seront «expulsables» à tout moment une fois passé le délai d’appel d’un mois. Olivier Betoux, délégué général de l’Aset, dénonce une « stratégie de harcèlement ». « Presque tous les adultes des quatre camps, sauf ceux qui justifient d’un travail, ont fait l’objet d’une mesure d’expulsion », dit-il.
Gestion locale
Ile-de-France. Mesures d’expulsion à l’encontre des Roms de quatre camps du Val-d’Oise
Publié le 28/09/2007 • dans : Régions