Le député-maire (PCF) d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Pierre Gosnat, s’est élevé le 2 octobre contre l’allongement à cinq ans de la durée d’installation sur sa commune de mobile homes accueillant des SDF.
Il a en effet estimé que cette solution risquait de recréer « des ghettos à la périphérie des villes », en faisant resurgir les « bidonvilles ».
Rappelant que l’implantation des mobile homes avait été décidée « de façon unilatérale » par le gouvernement Villepin, en « profitant de l’émoi qu’avait suscitée l’affaire du canal Saint-Martin », Pierre Gosnat a souligné que l’ancienne ministre de la Cohésion sociale, Catherine Vautrin, s’était alors « engagée formellement » sur une installation provisoire d’un an.
Or, « au bout de six mois, nous sommes informés par une indiscrétion dans la presse » que ce délai a été porté à cinq ans, a poursuivi le maire. Pierre Gosnat, qui a envoyé un courrier à ce sujet à la ministre du Logement, Christine Boutin, a précisé qu’il n’avait « toujours pas de réponse ».
Les mobile homes installés à Ivry-sur-Seine en mars accueilleront des SDF pendant au moins cinq ans au lieu de l’année initialement prévue, a indiqué jeudi le responsable de ce « village », Jacques Deroo, confirmant une information du Parisien. L’implantation d’une soixantaine d’autres villages semblables a aussi été évoquée.
Cette solution, « une fausse piste qui maintient les gens dans un lieu de marginalisation », risque « de nous ramener à une époque qu’on croyait révolue, celle des bidonvilles (…), risque de créer des ghettos à la périphérie des villes », a dit Pierre Gosnat, en dénonçant une décision prise « au moment même où Christine Boutin fixe un ultimatum aux organismes HLM pour qu’ils vendent 40.000 logements sociaux ».
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