La ville de Mulhouse a inauguré le 8 octobre les premiers logements rénovés à basse consommation en énergie d’un projet pilote sur une douzaine d’immeubles des années 1920, a-t-on appris auprès de l’Agence locale de maîtrise de l’éngergie de Mulhouse (ALME).
Ces logements réalisés dans le cadre du programme de rénovation urbaine du quartier Franklin, dans le centre-ville du Mulhouse, posaient de nombreux défis qu’on ne rencontre pas dans le neuf, notamment « parce qu’on ne pouvait pas toucher aux façades », a expliqué Estelle Chenu, chargée de mission à l’ALME.
Les logements, qui consommaient quelque 450 kwh/m2/an en chauffage et eau chaude sanitaire avant les rénovations, consomment désormais moins de 70 kwh/m2/an.
Les rénovations « basse énergie » ont notamment consisté à renforcer l’isolation sur les murs, les combles et les planchers sur cave. Du triple vitrage et un système de ventilation à double flux qui évite les pertes de chaleur pour l’air entrant ont aussi été installés, ainsi que réducteurs de débit sur la robinetterie et des chasses d’eau plus économique à double débit sur les toilettes.
Le chauffage collectif se fait par le biais d’une chaudière au gaz à condensation et une installation de panneaux solaires fournit l’eau chaude sanitaire sur les bâtiments les mieux orientés.
Ces rénovations ont présenté un surcoût évalué à quelque 15% par rapport à des rénovations classiques, selon l’ALME.
Pour cette opération pilote, un suivi des consommations est également prévu grâce à un système de sondes et de compteurs de chaleur qui permettra de « faire le point » au bout d’une à deux années d’occupation sur la consommation réelle, a précisé Mme Chenu.
Les rénovations de ce type sont relativement rares en France. L’an dernier, le groupe Logirep était parvenu sous la barre des 50 kwh/m2/an pour le chauffage et l’eau chaude d’une ancienne maison de maître de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), divisée en huit logements sociaux à l’occasion des rénovations. La facture avait ainsi été divisée par huit.
L’Opac de Paris avait lui retenu la solution double façade et jardin d’hiver pour faire passer de 250 à moins de 90 kwh/m2/an la consommation (chauffage + eau chaude) de 96 logements en cours de réhabilitation dans le 17e arrondissement de Paris.
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