Plusieurs centaines de personnes, 400 selon la police, ont participé le 8 octobre à Montluçon à un rassemblement à l’appel des avocats pour protester contre la fermeture annoncée du tribunal de grande instance de la ville, a-t-on appris de sources concordantes.
« Nous refusons d’être jugés à distance : personne de la Chancellerie n’est venu examiner comment on fonctionne ici », a déclaré le bâtonnier de Montluçon, Me Joseph Roudillon.
« Nous avons la meilleure performance au niveau de la région, dans les délais, la qualité du jugement rendu et les coûts : le traitement du dossier pénal coûte deux fois moins cher ici qu’au niveau national », a affirmé le bâtonnier qui a pris la parole devant les manifestants.
De nombreux élus locaux ainsi que des commerçants, qui avaient fermé leur magasin, ont participé au rassemblement de protestation contre le transfert du TGI de Montluçon à Moulins.
« Comment voulez-vous que j’explique aux Montluçonnais que pour améliorer la proximité, ils devront faire 80 km pour aller à Moulins, sur une route parmi les plus dangereuses de France? », s’est interrogé le maire (UMP) de Montluçon, Daniel Dugléry. « Le seul endroit du département où les moyens de la justice sont convenables, c’est Montluçon », a-t-il dit.
Une pétition lancée par les avocats pour le maintien du TGI de Montluçon, dont le ressort totalise 120.000 habitants, a obtenu 9.800 signatures, selon Me Joseph Roudillon. Les 24 avocats de Montluçon observent une grève perlée illimitée depuis le 26 septembre.
A Riom (Puy-de-Dôme), dont le TGI est également menacé, les avocats poursuivaient le 8 octobre une grève totale, entamée le 1er octobre. Quelque 200 personnes avaient défilé le 5 octobre à l’appel du barreau de Riom, qui compte 35 avocats.
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