Les sapeurs-pompiers de La Seyne-sur-Mer, mobilisés pour soutenir les familles de leurs trois collègues décédés en 2003 lors de l’incendie de La Garde-Freinet (Var), ont décidé de « suspendre leur menace de grève de la faim », a annoncé le 8 octobre Franck Graciano, président du Syndicat autonome des sapeurs-pompiers du Var.
Les sapeurs-pompiers, qui avaient annoncé le 26 septembre leur intention de débuter une grève de la faim dans l’espoir de faire accélérer l’enquête, ont décidé de renoncer à leur action, lors d’une réunion à La-Seyne-sur-Mer le 8 octobre.
« On ne peut pas ignorer les engagements pris par la juge d’instruction qui nous a promis un déplacement sur les lieux du drame avant la fin de l’année et la clôture du dossier d’ici six mois », a justifié Franck Graciano.
Franck Graciano a précisé que pour « être sûr que les promesses ne seront pas un chant de sirènes, tous les 5 de chaque mois les sapeurs-pompiers seront en grève et ne travailleront que sur réquisitions ». « Ces jours-là des tracts seront distribués dans tout le département pour rappeler le drame », a-t-il ajouté.
« Si les engagements pris ne sont pas respectés nous entreront dans un conflit plus engagé », a-t-il également annoncé.
Le 5 octobre, plus de trois cents sapeurs-pompiers s’étaient rassemblés devant le palais de justice de Draguignan pour réclamer des progrès dans l’enquête sur les conditions des décès de leurs trois collègues Georges Lahaye, Michel Giovannini et Patrick Zedda lorsque le 1er septembre 2003 leur convoi avait été pris dans les flammes sur une route départementale près de Cogolin (Var).
Les familles des victimes avaient été reçues par les deux magistrats instructeurs, Pascale Cina et Didier Guissard, mais, après deux heures d’entretien, elles n’avaient pas caché leur déception.
Les familles qui veulent connaître les circonstances exactes du drame s’interrogent notamment sur la disparition des bandes d’enregistrement des liaisons radio, retrouvées deux ans après les faits dans un état inexploitable.
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