Le maire de Troyes, François Baroin, et le président de la région Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy, ont critiqué le 9 octobre la SNCF et Réseau ferré de France, propriétaire du réseau, à propos des lenteurs de modernisation que connaît selon eux la ligne Paris-Troyes.
« On a eu le sentiment d’être délaissés (…) que le TGV était la seule priorité », a lancé François Baroin, lors de l’inauguration d’un nouveau train régional hybride à la gare de Troyes.
« Nous avons besoin de vous pour électrifier » la ligne, a-t-il lancé à la présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac.
A propos de l’électrification, « RFF ne peut pas continuer à jouer la loi du silence », a poursuivi l’élu.
Le conseil régional de Champagne-Ardenne veut « savoir quand, comment et dans quelles conditions cette grande ambition d’une desserte ferroviaire enfin moderne (…) soit satisfaite », a renchéri le président de la région Jean-Paul Bachy, exigeant « un engagement clair, chiffré, daté (…) sur l’électrification de cette ligne ».
«Nous sommes parfois préoccupés de voir que l’amélioration des prestations qui sont promises aux usagers ne s’accompagne pas forcément dans notre région (…) de l’augmentation des effectifs de cheminots », a aussi affirmé l’élu régional.
En réponse, Anne-Marie Idrac a réitéré son opposition « à un SNCF à deux vitesses » et annoncé la mise en place d’un « train matinal » supplémentaire sur la ligne ainsi que l’examen du système de réservations « qui a pu poser quelques soucis ».
Anne-Marie Idrac a aussi affirmé « le plein engagement de la SNCF auprès des pouvoirs publics (…) et de RFF pour que évidemment enfin (…) la fameuse électrification progresse ».
L’électrification de la ligne Paris-Troyes (environ 150 km), demandée depuis des années par les élus locaux, figure dans le nouveau contrat de projet Etat-Région 2007-2013, mais le financement n’est pas bouclé et aucun calendrier précis n’est avancé, a-t-on expliqué à la SNCF.
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