Environ 80 cheminots, élus locaux et usagers ont interrompu le 25 octobre, à Toulouse, le comité d’établissement régional de la SNCF pour protester contre la suppression des trains de nuit dans le Tarn, le Tarn-et-Garonne et l’Aveyron, avant d’être reçus par le préfet de région.
Plusieurs députés des différents départements et l’ancien ministre socialiste des Transports Paul Quilès s’étaient joints à la manifestation, qui s’opposait également à l’arrêt de certains trains nationaux dans le Lot.
« Nous sommes ici pour défendre deux principes, celui du maintien du service public et celui de l’aménagement du territoire », a déclaré le député PS Jacques Valax, aux membres du comité d’établissement réunis à la gare Matabiau de Toulouse.
Les manifestants ont réclamé un moratoire concernant l’application de la nouvelle grille de la SNCF, programmée à partir du 8 décembre et prévoyant la suppression des trains de nuit entre Carmaux et Paris.
Non loin d’une banderole indiquant « Oui Madame Idrac, nos trains, nos gares sont nos vies. Le transport ferroviaire est un service public », Jacques Valax a insisté sur la détermination des manifestants. « Si vous n’acceptez pas de revoir la politique commerciale de la SNCF, nous serons peut-être amenés à être beaucoup plus virulents », a-t-il dit.
Des cheminots du Lot craignant pour le maintien de leurs emplois s’étaient associés à la manifestation, quinze arrêts de trains nationaux Téoz devant être supprimés par semaine à Souillac et Gourdon. « Remplacer ces trains par des TER coûtera plus cher », a insisté la maire de Gourdon, Arlette Seixa.
A l’issue d’une réunion avec le préfet de région, l’ex-ministre Paul Quilès a indiqué avoir demandé au préfet qu’il transmette au secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, leurs « remarques, demandes et observations de façon à ce qu’il fasse pression sur la SNCF afin que cette décision soit reportée ».
Paul Quilès s’est également engagé à écrire au président de la République pour « attirer son attention sur un sujet emblématique d’un décalage entre un discours très médiatique et une décision qui va totalement à son encontre ». « Alors que nous sommes en plein Grenelle de l’environnement (…), ce genre de décision publique n’a-t-elle pas des conséquences exactement inverses sur l’environnement? », a-t-il conclu.
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