Les expulsés d’Asnières (Hauts-de-Seine), qui avaient été évacués le 9 août d’un hôtel insalubre puis relogés début septembre dans d’autres hôtels de la région, craignent de se retrouver de nouveau « à la rue » le 2 novembre, la mairie d’Asnières ne voulant plus payer les hébergements.
« On ne sait pas où il faut aller, on ne sait pas du tout. La mairie avait pris des engagements, mais à partir de demain, elle ne paie plus les hôtels et on pourra nous mettre dehors », a raconté Ladji Meité, le délégué des familles, qui comptent 112 personnes dont 34 enfants, pour la plupart originaires de Côte d’Ivoire.
« Nous n’avons pris personne par surprise, cela fait trois semaines que nous avons annoncé que nous ne prendrions plus en charge les hôtels à compter du 1er novembre », a indiqué pour sa part le directeur de cabinet à la mairie (UMP) d’Asnières-sur-Seine, Nicolas Cellupica.
« L’Etat et la préfecture ont les moyens de prendre le relais, mais ils ont refusé. Ils avaient pourtant su mettre les moyens pour Cachan », a-t-il ajouté.
La préfecture des Hauts-de-Seine n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
Lorsque les familles avaient été relogées dans les hôtels, au début du mois de septembre, la mairie s’était engagée à prendre en charge les nuitées jusqu’à ce que les dossiers de relogements définitifs soient étudiés.
« Pour nous, c’est le cas », a indiqué Nicolas Cellupica. Selon lui, deux familles attestant de « liens de permanence à Asnières » auront des logements sociaux, une dizaine de familles « relèvent » des aides au logement (1% logement) et une vingtaine de places ont été trouvées dans deux foyers.
Il a ajouté que certaines personnes, qui avaient déjà déposé des dossiers de logements dans d’autres mairies, ont été « renvoyées vers ces mairies ».
« Une seule famille a visité un logement à Asnières. Pour le reste, on n’a rien vu », déclare de son côté le délégué des familles, qui se sentent « complètement abandonnées ».
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