Les forces de l’ordre ont procédé le 31 octobre pour la troisième fois à l’évacuation des mal-logés installés depuis début octobre rue de la Banque à Paris (IIème arrdt).
Trois personnes, deux militants de Droit au logement (Dal), l’association à l’initiative du campement, et un père de famille ont été interpellés puis remis en liberté dans la matinée, a indiqué Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Dal.
La préfecture de police de Paris a confirmé ces interpellations, précisant que trois personnes avaient été conduites pour vérification d’identité au service 4 (accueil, recherche et investigations judiciaires) puis remises en liberté.
Dans la matinée, les familles du campement ont aussi reçu le soutien de Gérard Depardieu. Lors d’une conférence de presse à la mairie de l’arrondissement, où il « habite », avec le maire Jacques Boutault (Verts), il a dénoncé une situation « lamentable », demandant à Christine Boutin de « faire quelque chose parce qu’on va s’énerver ».
L’opération d’évacuation, menée conjointement par une centaine de gendarmes et policiers, avait débuté peu avant 6h00 pour s’achever à 7h00 sans incident majeur.
Les forces de l’ordre ont plié toutes les tentes des mal-logés, entassant sur le trottoir leurs matelas et affaires personnelles avant de les embarquer. Certains mal-logés ont été conduits par bus vers un centre d’accueil, mais une majorité a préféré s’en aller à pied, avec ses affaires. Une trentaine de femmes, certaines avec des enfants en bas âge, se sont brièvement regroupées à l’entrée du métro Bourse, puis sur les quais pour certaines.
Le 29 octobre, la ministre avait demandé aux personnes mal logées de « rester dans leur logement » et de « ne pas aller sur le trottoir ».
Le octobre, des riverains de la rue de la Banque avaient annoncé avoir écrit le 25 octobre au préfet de police Michel Gaudin pour protester contre les perturbations engendrée par le campement.
Les mal-logés, en majorité d’origine africaine et en situation régulière, s’étaient installés sur les trottoirs de la rue de la Banque le 3 octobre. Ils en avaient été évacués le 10 octobre mais s’y étaient réinstallés le jour même, avant d’être une nouvelle fois évacués et de refaire le campement le lendemain.
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