Le paiement des chambres d’hôtels où ont été relogés les expulsés d’Asnières a été de nouveau prolongé le 6 novembre pour une semaine, mais des familles ont tout de même dû quitter des établissements et cherchaient de nouvelles places le 6 novembre au soir, a-t-on appris de plusieurs sources.
« On nous a dit que les chambres seraient payées jusqu’au 12 novembre, sans nous dire qui paierait », a dit le porte-parole des familles, Ladji Meité.
Selon l’association France Terre d’Asile (FTA) et la mairie (UMP) d’Asnières-sur-Seine, la direction départementale des affaires sanitaires et sociales prendra en charge les chambres d’hôtel jusqu’au 12 novembre, une information non confirmée par la préfecture des Hauts-de-Seine.
Mais selon Ladji Meité, une quarantaine de personnes sur les 112 concernées par le relogement ont dû quitter deux hôtels situés à Cergy-Pontoise et Sarcelles en milieu de journée, les gérants des établissements n’ayant pas été informés de la prolongation des paiements.
« Nous sommes en train de chercher de nouvelles places avec les services sociaux de la mairie » d’Asnières, a expliqué Ladji Meité.
Le directeur général de FTA, Pierre Henry, s’est dit « stupéfait par la gestion de ce dossier, marqué par la désinvolture, le mépris et la volonté d’humilier » les familles, en majorité originaires de Côte d’Ivoire.
Le 5 novembre, l’association avait déjà accusé la préfecture des Hauts-de-Seine de chercher « l’affrontement » en invitant les familles à se diriger vers le 115, alors que « la plupart » des personnes « travaillent et ont un revenu ».
Dans un nouveau communiqué publié le 6 novembre, la préfecture indique que « par le biais du 115′ des Hauts-de-Seine, 27 places ont été réservées à ce jour » mais que les « intéressés n’ont, pour l’heure, fait de démarche » auprès de ce service.
Les expulsés d’Asnières avaient été délogés d’un hôtel décrété insalubre par la mairie le 9 août.
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