La communauté urbaine du Mans inaugure les 17 et 18 novembre sa première ligne de tramway. Traversant la ville du nord-ouest au sud, elle reliera sur 12 kilomètres (24 stations) le campus universitaire au pôle sportif d’Antarès en passant par le centre-ville. Un tronçon supplémentaire en forme d’appendice de 3,4 kilomètres sera mis en service en décembre. La fin du chantier marque l’aboutissement d’un projet qui a débuté en 1992 lors de la première «prise en considération» de l’infrastructure. Mais le premier coup de pioche ne sera donné qu’en octobre 2005. Entre-temps, le dossier aura connu pas mal de vicissitudes, notamment lorsque l’Etat annoncera limiter son engagement financier à 12,4 millions d’euros au lieu des 42,7 millions attendus lors de l’arrêté ministériel de mars 2002 entérinant sa prise en considération définitive. D’ailleurs, Jean-Claude Boulard, président de Le Mans métropole, espère bien obtenir une revalorisation de la participation gouvernementale au vu des conclusions du récent Grenelle de l’environnement. Au total, l’investissement s’est élevé à 302 millions d’euros, financé principalement par emprunts à hauteur de 259,2 millions et par une subvention du conseil régional des Pays de la Loire de 15,4 millions.
La construction du tramway été accompagnée par une profonde transformation du tissu urbain le long de l’itinéraire : les pénétrantes ont été «reprofilées», l’immense rond-point de la République a retrouvé sa vocation originelle de place urbaine, les petites maisons individuelles de l’avenue Jean-Jaurès ont laissé la place à des immeubles, etc. Avec l’achèvement début 2009 des travaux dans le quartier de la gare qui le transformeront en pôle d’échanges multimodal (55 millions) et en 2010 de l’espace culturel des Jacobins (67 millions), l’agglomération qui regroupe 200 000 habitants aura alors profondément changé de visage.
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