Adopté en 2002 après une annulation au tribunal administratif, le schéma directeur de l’agglomération lilloise doit déjà être adapté. Tel est le constat de Marc-Philippe Daubresse, premier vice-président de la communauté urbaine, en charge du dossier.
Depuis 2002, avec le vieillissement de la population et la «décohabitation», le nombre de ménages augmente fortement. «Nous recensons 6.000 ménages de plus par an, au lieu des 3.500 prévus dans le schéma directeur, explique Marc-Philippe Daubresse, cela signifie qu’il nous manque 20.000 logements.»
Or l’effort de construction ne parvient pas à combler le manque lié à la crise du logement, tandis que les prix à l’accession et les loyers flambent.
Le rapport de bilan du schéma directeur souligne que le transport collectif a gagné des points (plus 37% pour la part de marché des transports en commun), mais la saturation routière demeurera avec l’abandon de l’autoroute A 24 (Amiens-Lille-Belgique) dans la foulée du Grenelle de l’environnement, imposant le contournement routier de la métropole.
Depuis 2000, le rayonnement métropolitain s’est nettement renforcé grâce à de grands projets et des équipements emblématiques (grand stade, Euralille, Delta 3, entre autres) et aux liens institutionnels tissés avec l’Eurodistrict et l’aire métropolitaine.
Le vice-président de LMCU évoque plusieurs problématiques à intégrer au schéma directeur: la prise en compte des nouvelles politiques nationales (rénovation urbaine, grenelle de l’environnement, etc.), la synergie avec les territoires voisins, la stratégie du foncier économique, la question d’une nouvelle gare TGV au sud de Lille ou encore les orientations pour les nouveaux quartiers.
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