La Vendée et la Loire-Atlantique poursuivent leur lobbying pour un nouveau franchissement de l’estuaire de la Loire, entre Nantes et Saint-Nazaire. Une délégation de l’association créée à cet effet, regroupant des élus de différents bords (PS, MPF et UMP) et des chefs d’entreprise, sera reçue mercredi 5 décembre par le Premier ministre François Fillon.
Elle lui demandera d’inscrire le dossier à l’ordre du jour du prochain Comité interministériel d’aménagement et de compétitivité des territoires. Pour sa part, le conseil général de Loire-Atlantique a déjà saisi la Commission nationale du débat public.
La nécessité d’un nouvel ouvrage fait consensus dans les deux majorités départementales, même si leurs analyses divergent quelque peu. Côté Vendée, la mobilisation tient surtout à l’ouverture, prévue en 2012, du nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes.
L’éloignement de cet équipement, aujourd’hui situé au sud de Nantes, est redouté par les acteurs socio-économiques: outre un nouveau franchissement, ils réclament une 2×2 voies reliant Notre-Dame-des-Landes au nord de leur département.
En Loire-Atlantique, l’accent est mis sur la nécessité de désengorger le périphérique nantais: conçu pour une desserte locale, il accueille en fait un important trafic interrégional. L’anneau est devenu un maillon essentiel de l’autoroute des estuaires et pour les flux routiers entre la Bretagne et le sud de l’Europe.
Reste à connaître la position de l’Etat, jusque-alors réservée sur le dossier, et alors que le Grenelle de l’environnement plaide pour un gel des investissements routiers. Les collectivités locales attendent un engagement clair du gouvernement. D’une part, en raison des contraintes environnementales de l’estuaire qui nécessitent son arbitrage, d’autre part en raison du coût estimé du franchissement: entre 524 et 784 millions d’euros, selon qu’il s’agit d’un pont ou d’un tunnel, d’après les études demandées par la Loire-Atlantique.
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