Dans les tuyaux depuis 2005, le lancement de cette ZAC prend corps : deux enquêtes publiques se sont tenues en avril 2012 et des courriers recommandés ont été envoyés à la quarantaine de propriétaires qui seront, le cas échéant, contraints de vendre une partie de leurs terrains, des surfaces comprises entre 350 et 3 500 m2. L’enjeu : la réalisation de 410 logements sur une emprise de 10 hectares dans le cadre du programme local de l’habitat (PLH) de la Carene, la communauté d’agglomération de Saint-Nazaire dont fait partie Saint-André-des-Eaux.
Pression démographique – Située dans le parc naturel régional des marais de Brière, à quelques kilomètres du littoral Atlantique, la commune compte près de 5 400 habitants contre 2 200 en 1990. « Cette forte pression démographique s’est surtout traduite par la dispersion de l’habitat individuel, autour des anciens hameaux déjà constitués », souligne la Carene, une évolution « peu conforme aux objectifs sociaux du PLH ». En effet, elle « constitue l’un des points de chute résidentiels des jeunes ménages de la Baule et Pornichet, pas assez riches pour y acheter le logement familial dont ils ont besoin, mais quand même assez à l’aise pour avoir fait vivre un des marchés fonciers les plus chers de la Carene », les terrains à bâtir à moins de 100 000 euros y étant rares depuis longtemps.
Recours à « la force » – Mais le bourg est resté à l’écart de ce développement et offre aujourd’hui des « dents creuses » et des friches alternant avec de vastes parcelles. Leurs propriétaires se disent attachés à leur cadre de vie « à la campagne » et s’indignent d’un procédé recourant à « la force ». Au surplus, ils contestent le prix d’acquisition annoncé par la Sonadev : l’aménageur est prêt à payer le m2 entre 70 et 80 euros alors que le prix moyen observé sur le marché pour un foncier similaire flirte avec les 200 euros. Une pétition remise au commissaire-enquêteur a recueilli en quelques jours 560 signatures.
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