Le conseil régional d’île-de-France a budgétisé fin novembre 500 000 euros pour diagnostiquer l’accessibilité de 56 de ses lycées aux élèves en situation de handicap.
Une cinquantaine d’établissements avaient déjà été l’objet en 2006 d’une telle analyse, dont la restitution aura lieu au premier trimestre 2008.
« Le rythme de ces diagnostics va sans doute s’accroître dans les trois années qui viennent », avance-t-on dans l’entourage du cabinet du président. « Depuis 1998, nous avons pris en compte le handicap moteur dans la conception des nouveaux établissements, mais il reste beaucoup à faire, compte tenu de l’immense parc de lycées dont dispose la région. De plus, il faut tenir compte des autres formes de handicaps ».
L’étude porte en effet sur l’accessibilité à tous les types de handicap, comme le prévoit la loi du 11 février 2005.
Nicolas Mérille, conseiller national aménagement du territoire, ville et citoyenneté à l’Association des paralysés de France (APF), estime cette budgétisation d’une somme importante pour le diagnostic, très positive. A deux bémols près. D’une part, explique-t-il, cette somme ne dit rien de la qualité du prestataire qui sera chargé de l’étude, en l’absence de processus d’habilitation à cet effet. D’autre part, ces diagnostics d’accessibilité n’ont de sens que s’ils sont réalisés en tenant compte de l’accessibilité des transports jusqu’à l’établissement. Or cela ne semble pas être le cas : dans l’entourage du cabinet du président, on répond que « le STIF [ndlr : l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France] fait certainement son travail de son côté ».
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