Après avoir été suspendue par le juge des référés du tribunal administratif de Rouen (Seine-Maritime) le 24 octobre, la restitution de la tête d’un guerrier Maori par la ville de Rouen à la Nouvelle-Zélande semble très mal engagée. Le commissaire du gouvernement, a rendu ses conclusions en émettant un avis négatif sur cette restitution. Il suit en cela l’avis de Christine Albanel, la ministre de la culture qui refuse que la cité normande restitue cette tête maorie qu’elle a en dépôt depuis 1875 dans son Muséum d’histoire naturelle.
Elle craint en effet que la décision rouennaise «n’ouvre la boîte de Pandore» et que cet exemple soit suivi sans contrôle par d’autres collectivités à propos d’objets de collections publiques.
Même si l’affaire n’est pas encore jugée, le geste de la ville de Rouen risque fort d’être annulé. Mais n’a pas fini de faire du bruit. Pierre Albertini, le maire de Rouen, a en effet indiqué qu’il restituerait la tête lui-même si la situation reste bloquée et qu’il verra bien «s’il est sanctionné ou mis en prison».
L’élu estime cependant qu’il existe une solution pour en finir avec ces «péripéties indignes» : une proposition de loi, que prépare pour le Sénat Catherine Morin-Desailly (ex-UDF), sénatrice et adjointe de la municipalité rouennaise, concernant le sujet.
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