Le débat d’orientation budgétaire avait montré le resserrement des marges de manoeuvre de la communauté urbaine de Lille. Celle-ci a voté le 20 décembre son budget qui maintient un niveau d’investissement très élevé de 330 millions d’euros, soit 50 millions de moins qu’en 2007, année record, mais 120 millions de plus qu’en 2004.
Ce montant traduit toutefois des redéploiements : le développement économique voit ses moyens accrus de 13 millions pour approcher les 100 millions d’euros, tout comme l’aménagement et le renouvellement urbain (143 millions). En revanche, plusieurs politiques sont en repli, comme le transport et la voirie (- 21 millions), l’assainissement et la gestion des déchets (- 29 millions). A noter que la sortie du conseil général du Nord du Syndicat Mixte des Transports représente un manque à gagner de 18 millions d’euros par an pour Lille Métropole.
Ces tensions budgétaires contraignent l’EPCI à recourir plus fortement à l’emprunt, et à réduire l’autofinancement (qui s’établit à 185 millions), clôturant une longue période de désendettement.
Lille Métropole a prévu d’emprunter 293 millions, ce qui porterait son encours de dette à 1,689 milliard d’euros fin 2008. Or la charge de la dette représente déjà à elle seule 81 millions d’euros.
La redevance assainissement de même que la taxe sur les ordures ménagères sont par ailleurs augmentées de 2%, mais avec un produit très faible de 2,9 millions d’euros. Le budget consolidé, qui s’établit à 1,5 milliard (+ 0,8%) a été adopté à une très large majorité, sans aucun vote contre.
Thèmes abordés