C’est un budget en baisse de quelque 15 millions d’euros par rapport à ses orientations budgétaires que vient de voter la région Champagne-Ardenne. Une légère diminution obtenue grâce à un resserrement des dépenses de l’ordre de 3,5 millions d’euros et au lissage de certains investissements sur plusieurs années, pour un gain de 11 millions d’euros.
A 618,585 millions d’euros (225 millions d’euros en investissement et 393 millions d’euros en fonctionnement), le budget 2008 affiche néanmoins une hausse de 4,43 % par rapport à l’exercice précédent, qui s’élevait à 592 millions d’euros. La région a également augmenté ses taux d’imposition, de 9 % pour la taxe professionnelle qui s’établit désormais à 2,62 %, et de 6 % pour la taxe foncière, qui passe à 3,63 % sur le bâti et à 4,72 % sur le non bâti.
Ces ressources supplémentaires permettront à la Champagne-Ardenne d’une part de faire face aux transferts de charges de l’Etat (personnels techniciens, ouvriers et de services (Tos) des lycées, Afpa), d’autre part de réduire son niveau d’endettement : en 2008, elle empruntera 22 millions d’euros de moins qu’en 2007, soit 82 millions d’euros au lieu de 104.
Ce budget axe ses efforts dans quatre domaines : la jeunesse, la modernisation industrielle et le développement durable, la recherche et l’innovation, le soutien aux territoires. Ainsi, les dépenses en matière de R&D vont passer de 10 à 17 millions d’euros. De même, une véritable direction à la culture sera créée au sein des services.
Mais la grande nouveauté réside peut-être dans le recours au crédit-bail pour acheter le matériel ferroviaire qui doit équiper les lignes régionales d’ici à 2010. Cette formule permettra à la région de devenir propriétaire des rames TER achetées au bout de trente-cinq années. Le contrat porte sur un montant de plus de 95 millions d’euros.
Le conseil régional a en revanche suspendu l’inscription de 200 000 euros en crédits de paiement destinés à financer les études et travaux préparatoires de la deuxième phase de la LGV Est. Il entend ainsi protester auprès de RFF contre l’absence d’avancée significative dans le projet d’électrification de la ligne Paris-Bâle, entre Gretz et Troyes.
Le budget a été adopté grâce aux voix de la gauche auxquelles se sont jointes celles (deux) du MoDem.
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