Un vaste quartier à la française inspiré de Lyon, qui accueillera de prestigieuses institutions gastronomiques, culturelles, sportives et économiques de la capitale des Gaules, doit être construit à Dubaï dans les quatre prochaines années, a indiqué le 4 janvier la ville de Lyon.
Venu à Lyon pour mettre sur pied un projet d’université francophone dans l’émirat, un entrepreneur de Dubaï est tombé amoureux de la ville au point de décider d’étendre ce projet à un quartier complet, avec ses places publiques, ses musées, ses restaurants et ses terrasses, baptisé Lyon-Dubaï City.
« Il ne s’agit pas de reproduire les bâtiments et de faire un Lyon en carton-pâte mais de restituer une atmosphère urbaine avec des lieux culturels et des boutiques au coeur de la ville, des transports en commun, une mixité sociale, des rues et des ruelles », autant d’éléments aujourd’hui absents de l’urbanisme des émirats, souligne l’urbaniste Jean-Paul Lebas, qui doit mettre le projet en oeuvre.
« Il n’y aura pas de bâtiments Haussmann, pas de reproduction de Fourvière ou du quartier Saint Jean, mais une façon d’organiser la ville à l’européenne, pour retrouver dans un bistrot de ce quartier la même ambiance que dans un bistrot lyonnais », explique-t-il.
« C’est une petite ville où seront mis en avant ce que la culture française, et lyonnaise en particulier, a de meilleur », estime Thierry Valentin, vice président de l’Université Lyon 2 chargé des relations internationales.
Outre les logements, bureaux et hôtels, on devrait y trouver une école hôtelière de l’institut Paul Bocuse, une université francophone délivrant des masters de mode, droit international ou sciences économiques, des branches du musée des Tissus ou du musée des Beaux-Arts de Lyon, une cinémathèque animée par l’Institut Lumière, un centre de formation animé par l’Olympique lyonnais, etc.
Lyon-Dubaï City, d’une superficie envisagée de 3 à 400 hectares, pourrait être implantée soit à proximité de la Tour Burj Dubaï, dans une zone déjà urbanisée, soit entre Dubaï et Abou-Dhabi, dans un secteur pour le moment désertique. L’investissement de base devrait atteindre les 500 millions d’euros.
Buti Saeed Al Gandhi, président de la société de capital investissement Emivest, qui est à l’origine du projet, doit signer le 9 janvier à Lyon le protocole d’accord entre le Grand Lyon et la ville de Dubaï.
Le nouveau quartier devrait être inauguré en 2012.
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