Pour son premier budget de président du conseil régional du Centre (l’ancien président Michel Sapin a démissionné pour cause de cumul des mandats) François Bonneau a dû faire face «à un exercice particulièrement difficile». Le budget primitif 2008 s’établit à 956 millions d’euros (soit une hausse de 2,9% à périmètre constant et de 7,5% par rapport au BP 2007 en tenant compte des transferts de compétences) dont 599 en fonctionnement et 357 en investissement.
Les dépenses de fonctionnement (avec les effectifs passant de 500 à 2000 agents) sont en forte hausse (581 millions soit +13,4%) alors que dans le même temps les dépenses d’investissements sont en baisse de 2,6% ce qui permet de limiter le recours à l’emprunt (82,8 millions contre 85 en 2007). Mais le budget a été particulièrement difficile à boucler en raison des transferts de charges. L’arrivée de 1533 TOS entraîne en effet un surtout de 15 millions pour la région. De son côté, le plafonnement de la taxe professionnelle (TP) représente un manque à gagner de 8 millions d’euros. Au total, la région chiffre à 30 millions le montant des charges de décentralisation non compensées. Par ailleurs, la région doit faire face à une stabilisation des dotations de l’Etat (364 millions d’euros soit +1,2%) alors que le produit de la fiscalité directe (189 millions) progresse de 3,1%. Heureusement, les recettes de TIPP sont en plein essor avec 127 millions soit + 52% par rapport à 2007 ce qui permet donc de limiter l’emprunt. Les grands investissements restent l’enseignement et les lycées avec 201 millions (157 en 2007), les transports (165 millions), l’innovation avec 84 millions ou encore la culture et le sport (40 millions d’euros soit une hausse de 16%). Deux grands sites transférés vont donner lieu à une mobilisation régionale : le château de Chaumont et l’aéroport de Châteauroux. Au niveau de la gestion, la région s’était fixé trois objectifs : une capacité désendettement de 2,3 ans, un taux d’autofinancement de 50,9% et un taux d’épargne de 25% des recettes de fonctionnellement. Une stratégie financière pluriannuelle à laquelle le CR ne veut pas déroger «quelles que soient les évolutions du contexte national».
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