En hausse de 52.1, millions d’euros en 2008 par rapport à 2007, le budget primitif (BP) de la ville de Tours s’élève à 302 millions. Mais cette forte hausse cache l’intégration des mouvements de dette pour des opérations de réaménagement portant sur 54,8 millions d’euros.
En fait, ce budget est stable et tient compte d’une réalité: Tours est endettée, même si l’encours de la dette recule (284 millions en 1995, 278 millions en 2001, 240 millions en 2008). Aussi, la ville stabilise l’emprunt
(14,4 millions), vends des actifs (3 millions) et réaménage sa dette.
Selon le maire de Tours, Jean Germain, il s’agit d’un «budget équilibré dans la rigueur, socialement juste et porteur d’avenir». Cette rigueur s’explique d’abord par le «désengagement de l’Etat». Ainsi la dotation globale de l’Etat est en recul de 0,16% avec une baisse de la DGF de 0,72% et de la dotation générale de décentralisation de 0,22%. Malgré une bonne tenue de la fiscalité locale (101,6 millions d’euros, 2,35%) les recettes de fonctionnement diminuent de 0,26% à 179 millions. Et ce, alors que les dépenses de personnel progressent de 2,75% et représentent 53% charges de fonctionnement. Cette progression est contenue par les frais de fonctionnement des services, stables (+1,49%) malgré les hausses de matières premières. De même, les dépenses d’investissement sont stabilisées à 28 millions (28,7 en 2007).
Le réaménagement de la dette est un exercice difficile, car l’annuité reste important (30 millions d’euros, plus 4,79%), alors que des ratios montrent des faiblesses: autofinancement de 17 millions en recul de 3,8 millions d’euros, épargne brute en baisse de 18% tandis que l’épargne nette est à peine positive avec 200.000 euros et une baisse de 85% sur 2007.
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