Deux conseillères régionales communistes d’Ile-de-France ont dénoncé le 9 janvier la vente de logements sociaux dans les Hauts-de-Seine (92), une « provocation » selon elles dans « un département où le prix de l’immobilier atteint des sommets ».
L’Office public départemental de l’habitat des Hauts-de-Seine (OPDHLM) a récemment mis en vente 454 logements sociaux dans plusieurs villes du département, deuxième phase d’un plan d’accession sociale à la propriété lancé par Nicolas Sarkozy en 2005, lorsqu’il était président du conseil général.
« Quelques jours à peine après la mise en oeuvre de la loi sur le Droit au logement opposable (DALO), vendre des logements sociaux dans un département où le prix de l’immobilier atteint des sommets est une provocation », écrivent dans un communiqué Lysiane Alezard et Malika Zediri, membres du groupe « Communiste Alternative citoyenne et Républicain » (CACR) au conseil régional.
« Pour répondre à la demande, il faut plus de 3.000 logements sociaux nouveaux par an très vite, et tendre vers 4.000 par an. Et évidemment ne pas en vendre un seul », ajoutent-elles.
Le directeur général de l’OPDHLM, Jacques Bourgoin, s’est étonné d’une initiative à laquelle n’ont participé « aucun conseiller général et aucun maire » communiste des Hauts-de-Seine, avant d’indiquer que « les Français aspirent à une diversité sociale de l’habitat ».
« Les acquéreurs bénéficient de la décote maximale autorisée par la loi sur le prix de vente, à 35%, et de plusieurs prêts à taux zéro », a-t-il ajouté.
Dans la première phase du plan, lancé en 2005, l’OPDHLM a vendu 60% des 420 logements situés dans les communes du Plessis-Robinson et de Suresnes.
Le plan lancé par Nicolas Sarkozy dans le département en 2005 affichait comme objectif la mise en vente de 4.000 des 32.000 logements du parc de l’OPDHLM d’ici 2010.
Pour l’instant, près de 900 logements ont été proposés à la vente. L’OPDHLM prévoit d’en construire 2.000 d’ici 2010.
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