A la veille de la mise en service du dernier tronçon de l’A89, le 16 janvier, le vice-président du conseil général de la Dordogne, Serge Eymard, exprime le soulagement et l’ambition du département. « La construction, par tronçon, de l’autoroute a duré dix ans. Nous n’en voyions plus la fin… Cet axe, qui traverse aujourd’hui la Dordogne d’est en ouest, peut devenir un formidable outil de développement pour notre territoire longtemps enclavé. »
Promis pour 2004, la mise en place du « chaînon manquant » de l’A89, situé aux confins de la Corrèze et de la Dordogne, a longtemps été bloquéé par le recours d’une association de riverains périgourdins. L’ouverture à la circulation des 18 kilomètres de la section de Thenon/Mansac-Terrasson complète l’autoroute A89 entre Bordeaux et Clermont-Ferrand, qui traverse 105 communes, dont 35 en Dordogne. Dans ce département rural, la livraison du dernier tronçon devrait mettre fin aux interminables embouteillages à Terrasson-Lavilledieu (Dordogne). Cette commune de 7.000 habitants, qui s’est battue pour la création d’un échangeur autoroutier non prévu dans le projet initial, est désormais située à 10 minutes de Brive-La Gaillarde (Corrèze) et de l’autoroute A20 qui dessert la région Midi-Pyrénées. La collectivité compte profiter de cette proximité pour capter les demandes d’entreprises, alors que les possibilités d’expansion du bassin corrézien se raréfient. Ailleurs, la communauté d’agglomération périgourdine (CAP, 70.000 hab.) a élaboré une stratégie de développement économique fondée sur la création d’un réseau à très haut débit et de 56 hectares de zones d’activité économique en bordure de l’A89.
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