A compter de janvier 2008, la Prestation de compensation du handicap (PCH) remplace les forfaits d’auxiliaires de vie à domicile. Mais, aux dires des réseaux d’auxiliaires de vie, cette nouvelle prestation laisse les frais d’encadrement et de gestion des personnels à la charge des bénéficiaires de la PCH. Elle ne couvre pas non plus les frais liés à l’intervention au domicile des personnes handicapées 24h/24.
En 2007, la somme allouée par l’Etat au titre des forfaits d’auxiliaires de vie à domicile représentait, en Ille-et-Vilaine, 800 000 euros. Soit, pour certaines associations, pas moins de 20% de leur budget. La disparition de ce financement implique, pour les associations qui emploient des auxiliaires de vie, la répercussion des coûts sur les tarifs. Elles redoutent donc que les personnes handicapées dont les revenus sont les plus modestes ne soient pas en mesure d’assumer le surcoût.
Après Lorient en décembre, ce sont les réseaux d’auxiliaires de vie de Rennes qui se sont mobilisés en janvier. Ils sont soutenus par un collectif d’associations de personnes handicapées, dans lequel on retrouve : le réseau Una 35 (Assad du pays de Rennes, Assad du Pays de Redon, CCAS de Fougères, Sadaph), Handicap service 35, Association départementale des infirmes moteurs cérébraux. Les participants auraient souhaité un transfert vers les départements ou une dégressivité étalée sur plusieurs exercices.
De son côté, la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) attend de la montée en charge de la PCH, la possibilité, pour les personnes handicapées, d’embaucher directement des auxiliaires de vie.
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