Avec 230,6 millions d’euros le budget primitif (BP) 2008 du conseil général de l’Indre enregistre une stabilité parfaite avec celui de 2007. Cette stabilité, qualifiée par l’opposition de «régression», s’explique par l’effritement des ressources et notamment des dotations de l’Etat (64 millions, en légère baisse, mais compensé par la hausse des recettes de taxe sur les compagnies d’assurance, qui atteint 11,5 millions d’euros).
Ces dotations représentent désormais 47,3% des recettes du BP. Le produit fiscal qui ne représente que 26% des recettes est lui aussi quasi stable, passant de 59 à 60 millions (+1,86%). Les recettes sont également alimentées par 30 millions d’emprunts, contre 35 l’an passé. Mais ce budget est amputé par la fin des crédits européens (accompagnés de financements d’Etat et de la région) qui étaient jusqu’à présent perçus dans l’Indre. Le conseil général a chiffré cette perte à 30 millions sur six ans, soit 4,28 millions par an, dès 2008.
Les dépenses sont orientées sur le social. L’Indre est un département qui vieillit (en 2010, il devrait compter 30.000 personnes de plus de 75 ans) et s’est pour cela engagé depuis plusieurs années dans l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) (65% des personnes âgées sont maintenues à domicile).
Les dépenses sociales atteignent ainsi 112,7 millions (48% des dépenses), enveloppe cependant en légère baisse (117,7 millions l’an passé). La charge de l’APA continue cependant de croître modérément (26,3 millions d’euros, contre 25,3 millions d’euros l’an passé).
La baisse des dépenses sociales s’explique d’abord par une charge moindre des crédits d’insertion (17,6 millions d’euros contre 18,2 millions d’euros en 2007) et notamment par une baisse de 10% du nombre de Rmistes. «Les effectifs sont revenus à un niveau qui n’avait pas été atteint depuis cinq ans», s’est félicité Louis Pinton, président du conseil généarl.
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