En hausse de 5,7% par rapport à 2007, le budget voté par les élus de la région Rhône-Alpes s’élève à 2,32 milliards d’euros. La part allouée aux investissements reste stable, à 712 millions d’euros (1/3 du budget). En revanche, les dépenses de fonctionnement augmentent de 10%, à 1,54 milliard d’euros (2/3). En 2004, le budget était réparti à 50/50 entre ces deux postes.
La hausse des dépenses de fonctionnement s’explique principalement par la convention ferroviaire liée à une offre supplémentaire de trains TER (+12%) et aux charges liées à la décentralisation (+11%). Ces dernières croissent de 45 millions d’euros en 2008. Elles représentent un montant de 311 millions d’euros depuis la loi de 2004.
Sur la période 2004-2007, la mission sur les conséquences financières de la décentralisation, mise en place par la région, évalue à 93 millions d’euros les charges de décentralisation non compensées par l’Etat. Sur la même période, le conseil régional aura intégré plus de 4.000 personnes TOS (pour un effectif permanent de 1.300 agents).
Les dépenses d’investissements concernent, à 75%, les grandes compétences régionales: enseignement (26%), transport (24%) et formation professionnelle-apprentissage (19%).
Les ressources proviendront d’abord de la fiscalité directe, en hausse de 2,5% (431 millions d’euros), de la fiscalité indirecte (dont +22% sur les cartes grises; hausse décidée en novembre), de la TIPP (304 millions) et des dotations de l’Etat (847 millions).
Si l’emprunt (374 millions d’euros) reste inférieur à celui de 2007, l’endettement régional progresse, avec une prévision de près d’1,3 milliard d’euros fin 2008, contre 608 millions en 2004.
Les agences Moodys et Fitch maintiennent la note AAA et la chambre régionale des comptes, dans son rapport 2001-2006 sur la région Rhône-Alpes, estime que « la situation financière de la collectivité apparaît relativement favorable ». Elle signale cependant « les marges de manoeuvre étroites » et les menaces sur l’épargne brute en raison du « poids croissant des dépenses de personnel liées à l’intégration de 4.000 agents TOS des lycées ».
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