Dans le budget primitif de 129 millions d’euros voté le premier février par le conseil général de la Lozère, l’investissement atteint 35 % et 45 millions d’euros. Il est en hausse de 11,7 %, soit moins que la section de fonctionnement qui grimpe de 15 %, à 84 millions d’euros. L’explication en est notamment le transfert des agents des routes et des collèges : 104 agents de la DDE et 17 TOS ont opté pour la fonction publique territoriale au 1er janvier 2008.
Les routes se taillent une part importante des investissements. 12 à 13 millions d’euros seront investis dans le réseau routier en 2008. Parmi les priorités, se trouve aussi le désenclavement numérique, sur lequel le conseil général investira plus de 12 millions d’euros en deux ans via son projet de réseau départemental à haut débit, dont le délégataire de service public sera choisi au deuxième trimestre. L’enveloppe consacrée au programme d’aménagement des villages atteint 4 millions d’euros, celle des «pôles touristiques» (aménagement de villages vacances) est portée à 3,5 millions d’euros.
Le conseil général poursuit son effort sur l’amélioration du taux de réalisation du budget, entamé l’an dernier grâce à l’introduction de la procédure des autorisations de programme – crédits de paiement. La consommation des crédits est passée de 43,8 à 55 %. Le conseil général espère 60 % en 2008 et 85 % à plus long terme. Le département va élaborer un plan pluriannuel d’investissement sur cinq ans minimum afin d’avoir une meilleure visibilité.
Pour financer son budget, le conseil général de la Lozère ne modifie pas le taux des taxes en 2008 mais table sur l’augmentation des bases de 2,5 %. Près de 45 % des recettes proviennent des dotations de l’État et 15% de la fiscalité directe. Contrairement à son habitude, le département empruntera cette année 14,57 millions d’euros (11,33 % des recettes). Il n’avait pas lancé d’emprunt depuis 2002. Sa capacité de désendettement actuelle est de… trois mois.
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