Surprise générale lors de l’assemblée communautaire de Lille Métropole le 1er février, consacrée au futur grand stade. Le différentiel était tel entre la première offre et la seconde que nul ne pensait un revirement possible, et c’est pourtant le projet d’Eiffage, supérieur de 108,5 millions à celui de Norpac, que la communauté urbaine a retenu.
Offrant un palais des sports intégré sous la pelouse rétractable, le futur stade de 50.000 places disposera aussi d’un toit mobile pour accueillir des spectacles polyvalents, au-delà des seuls matchs de l’équipe locale, le Losc. «C’est le choix de l’ambition, de la vision, pas de la gestion», a lancé Martine Aubry, qui espère succéder à Pierre Mauroy en avril prochain.
Le partenariat public-privé s’achève donc par le choix d’un projet qui se traduira par une redevance annuelle de 14, 2 millions d’euros pendant 31 ans, ainsi que les coûts d’accessibilité du stade, qui dépasseront largement les 200 millions d’euros. Le Losc versera quant à lui 7,5 millions par an au titre de l’utilisation de l’équipement et du «naming» (nom de baptême de l’édifice).
Par ailleurs, ce montage s’appuie sur une subvention annoncée du conseil régional de 45 millions d’euros, qui suscite des émules à Valenciennes, où l’on réclame un traitement équivalent (en proportion) à l’effort fait à Lille.
Si plusieurs élus ont exprimé leurs craintes vives quant au poids du projet sur les finances communautaires, seuls trois ont finalement voté contre la délibération, votée à une écrasante majorité (82%).
Thèmes abordés