Droit au logement (DAL) remet sur le devant de la scène le sort des familles logées dans des hôtels insalubres. L’association dénonce une nouvelle fois la lenteur avec laquelle l’Etat et la mairie de Paris mettent en place des alternatives à ces logements jugés indignes.
La municipalité parisienne reconnaît n’avoir relogé dans le programme des baux solidaires que 60 familles sur un objectif de 250. Mais elle met en avant les réticences des propriétaires. «En dépit des garanties que nous apportons sur le paiement des loyers et la remise en état du logement après 18 mois, nous avons beaucoup de mal à convaincre les propriétaires», remarque Jean-Yves Mano, adjoint au maire chargé du Logement, qui s’appuie sur 12 associations mandatées pour trouver les logements.
Parallèlement, la mairie subventionne à hauteur de 60% la rénovation des hôtels meublés de la capitale, qui en compterait entre 350 et 500. Tout en se réjouissant d’une opération exemplaire menée en partenariat avec Emmaüs, l’élu déplore que les hôteliers ne jouent pas le jeu, en dépit des menaces de fermeture des établissements. «Nous négocions avec 33 hôtels, alors que l’objectif était de 100 établissements dans l’année», remarque-t-il.
De son côté, le DAL réclame des méthodes plus radicales, afin de rendre disponibles des logements dans le parc privé et, en tout cas, de revaloriser de 20 à 30% des aides aux familles installées à l’hôtel, faute de mieux.
L’association compte également aboutir à un règlement rapide du conflit qui l’oppose à la mairie de Paris au sujet des locaux qu’elle occupe rue de la Banque (dans le 2e arrondissement de Paris).
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