La propriété du port de Nice a de nouveau été accordée au conseil général des Alpes-Maritimes (UMP), moins d’un mois après l’annulation par la justice du transfert de cet équipement, sur requête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PS), candidate malheureuse à sa gestion.
Le préfet de région, Michel Sapin, a notifié cette décision dans un courrier reçu le 6 février par le conseil général qui « voit ainsi réaffirmée sa légitimité à assurer son rôle et à poursuivre les actions engagées pour le développement du port de Nice », selon un communiqué de l’assemblée départementale.
Le 15 janvier, le tribunal administratif de Nice avait annulé le transfert du port au département considérant que la concertation entre les deux candidats, région et conseil général, n’avait pas été menée jusqu’au bout.
De nouvelles discussions se sont alors ouvertes et trois rencontres entre les deux collectivités sont intervenues, aboutissant au constat, selon le courrier du préfet, de l’impossibilité d’une candidature unique, comme le privilégie la loi sur les transferts de compétence aux collectivités locales.
Au cours de ces réunions, la région, dirigée par le socialiste Michel Vauzelle, s’était dite « ouverte à une co-gestion » tandis que le département, présidé par l’UMP Christian Estrosi, avait indiqué n’y trouver aucun bénéfice.
Le préfet de région n’a pas motivé sa décision d’attribuer la propriété du port de Nice au conseil général des Alpes-Maritimes.
Le conseiller régional Patrick Allemand, candidat socialiste à la mairie de Nice, a qualifié ce choix, dans un communiqué, de « véritable scandale », critiquant l’absence de « débat digne de ce nom ».
Dans le cadre de la campagne électorale pour les municipales à Nice, l’avenir du port de Nice-Villefranche – deuxième port de croisière français avec 507.000 voyageurs en 2007- est l’enjeu de débats entre les candidats, dont l’UMP Christian Estrosi.
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